mercredi 30 mars 2011

Caetano Veloso, le petit lion et les enfants...


Pour donner un avant-goût de la prochaine compilation Red Hot + Rio 2, dont la sortie est prévue pour le mois de juin, on a pu écouter la reprise de "O Leãozinho" interprétée par Zach Condon, alias Beirut. Nous émettions quelques réserves. Forcément car...

... L'exercice s'avérait délicat puisqu'à mes yeux l'original est intouchable. C'est en effet le premier morceau de Caetano que j'aie écouté et il m'a d'emblée donner envie de découvrir toute l'œuvre de son auteur... et d'aller à Bahia, Brésil, rêve que je mis dix ans à réaliser.

Après avoir écouté la reprise de Zach Condon dans le précédent message, aujourd'hui nous n'aurons pas d'autre ambition que de proposer l'original. Les images ne sont pas de très bonnes qualités, le son non plus. Et pour corser le tout, elles ont pris un sacré coup de vieux, avec ces vilaines surimpressions. Mais leur intérêt tient au fait qu'elles ont été tournées à l'époque de la sortie de "O Leãozinho", paru en 1977 sur l'album Bicho.  Elles sont extraites de l'émission Fantastico, diffusée sur Globo.


Outre qu'elle était la première chanson de Caetano que j'aie connue, dès j'ai découvert "O Leãozinho", je me suis dit que ce serait une chanson idéale à faire découvrir aux enfants. La chanson du petit lion. Pourquoi cette chanson me semblait-elle à ce point destinée aux enfants ? Peut-être parce que j'ai passé un an, en fin de maternelle, à ne dessiner exclusivement que des lions ? (Et que je n'ai toujours pas renoncé à me défaire de ma crinière ?)

Je ne me suis jamais renseigné sur la genèse du morceau mais j'ai toujours imaginé que Caetano avait composé le morceau en regardant son fils Moreno qui devait avoir quelque chose comme cinq ans à cette époque. Mais quand je pensais que "O Leãozinho" serait une chanson idéale pour des enfants, c'était en imaginant le jour où j'en aurais moi-même. Ce serait un des morceaux qui forgera leur découverte de la musique, me disais-je. Mieux encore, j'essaierai même de leur jouer le morceau du mieux possible, ce qui vu mon niveau à la guitare représentait déjà un sacré challenge, la difficulté étant le pouce qui joue une sorte de basse boogie.

Le temps a passé. Le premier est né. Quand il était tout bébé, âgé de deux ou trois mois seulement, je lui faisais parfois écouter l'album Joia, qui me semble également accessible à de jeunes oreilles. Mais jamais, je crois, il n'a écouté "O Leãozinho". Le second est né et il n'a pas non plus écouté "O Leãozinho". Il n'est jamais trop tard, ils sont encore petits.

En attendant, grâce à cette chanson, un des premiers mots de portugais que j'ai appris, c'est juba. Qui veut dire crinière. D'une grande utilité, vous vous en doutez !

2 commentaires:

  1. Toujours agréable de ré-entendre ceci... (et de revoir sa "juba" de l'époque)

    Concernant la genèse, un passage de Pop tropicale et Révolution / Verdade tropical (p. 128 dans la version publiée chez le Serpent à Plumes) y fait référence : "Ma chanson Leãozinho (Petit Lion) exprime mon affection pour un beau jeune homme né sous le signe du Lion; il avait joué de la basse dans les groupes de rock depuis qu'il était adolescent et était encore enfant lorsque les Beatles étaient à leur apogée"

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  2. Merci pour la précision. J'aurais dû m'en souvenir pour avoir lu Verdade Tropical. Du coup, il n'est pas difficile de deviner qui est le beau jeune homme en question. Il s'agit bien sûr de Dadi, bassiste dees Novos Baianos, qui jouait également sur le monumental Africa Brasil de Jorge Ben...

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