mardi 2 novembre 2010

Hymnes du Bien-être à portée de la main (3/3) : "quand on sait y faire, pas besoin d'être millionnaire"

A l'époque, il ne portait pas
encore la moustache
Dernier volet de notre série (qui aurait pu être bien plus longue) sur les hymnes anti-consuméristes, éloges du bien-être ici-bas et du carpe diem sans prise de tête. Après avoir vu qu'il n'était pas nécessaire de chercher bien loin son bonheur, qu'il était déjà ici pour peu qu'on sache bien y voir, voici un morceau qui cette fois nous rappelle que l'argent ne fait pas le bonheur. C'est pas très original, me direz-vous. Certes, mais l'important est que ce soit réjouissant. C'est aussi quelque chose que l'on doit garder à l'esprit dès qu'on se trouve empêché de faire quelque chose pour des motifs économiques. Se souvenir alors de toutes les choses gratuites dans la vie. Et vous savez quoi, je crois même qu'elles sont plus nombreuses que les payantes. En fait, le vrai problème, vous le connaissez ? C'est qu'on n'aura pas le temps de tout faire.

Donc, pour se mettre de bonne humeur et commencer la journée du bon pied,  je vous propose un titre de Jean Sablon, NOTRE crooner. Sur ce titre de 1939, c'est avec élégance et dérision qu'il énumère les motifs de ne pas s'en faire. Voici donc un début d'inventaire de ces choses gratuites qui rendent plus belle et douce la vie.

Jean Sablon, "J'suis pas millionnaire" (1939) mp3 320kbps


"Quand on sait y faire, pas besoin d'être millionnaire
car d'un rien on s'arrange très bien
il suffit d'avoir un peu de rêve et d'espoir
j'en ai tant que j'suis toujours content
Je me dis quand ça n'va pas
Bah, c'est demain qu' tout s'arrangera
ou je saute à pieds joints sur mon lit et c'est fini
Car dès que je dors je fais de beaux rêves d'or
et du coup je n'm'en fais plus du tout
Quand on sait y faire, pas besoin d'être millionnaire
sans un sou on peut profiter d'tout
la neige en hiver, au printemps les arbres verts
sans compter, sans jamais se lasser
quand on se trouve ennuyé faut savoir se débrouiller
et l'on cherche parmi ses copains le plus rupin
Lucky lucky me I can live in luxury
'cause I've got a pocketful of dreams
dans la vie, s'en faire ? Pourquoi ?"

Jean Sablon a parfois été comparé à Bing Crosby. C'est justement à celui-ci qu'il a emprunté cette chanson. Et il en a proposé une adaptation française qui me semble même surpasser l'original. N'ayant pas trouvé d'images de la version de Jean Sablon l'interprétant, je vous invite à la découvrir en anglais, dans son contexte initial. Voici donc un extrait du film Sing You Sinners (1938) où c'est Bing Crosby lui-même qui l'interprète, en compagnie d'un tout jeune Fred MacMurray.


Quant à Jean Sablon, encore un peu de patience, on reviendra sur l'importance de cet artiste plus en détail dans quelques jours, à suivre...

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