mardi 27 avril 2010

Dâm-Funk pour les 50 ans de Doc Martens (Mécénat 2)

Quel est le point commun entre Jean-Paul II, le Dalaï-Lama et Sid Vicious ? Tous ont porté des "Docs". Voici le genre d'anecdote indispensable que Doc Martens se plaît à colporter pour affirmer l'ampleur de sa notoriété.

Les "Docs" fêtent leurs cinquante ans. C'est donc l'occasion pour la marque de faire parler d'elle. Et l'occasion pour nous de poursuivre notre série sur les liens entre musique et mécénat. L'histoire de Dr. Martens étant, à son insu, très liée à celle de la musique, la marque a donc sollicité dix artistes en leur proposant de faire une reprise de leur choix parmi un répertoire marqué par les années punk et new wave.

La sortie de ces covers s'étalera sur tout l'année, histoire de faire durer le buzz. Le dernier en date, et troisième de la série, à s'être collé à l'exercice est le californien Dâm-Funk. Il propose pour l'occasion une reprise du "Things That Dreams Are Made Of" de The Human League. Une vidéo bien zarb'... C'est le minimum si on veut avoir une caution artistique et ne pas donner l'impression de trivialement faire du marketing.

Damon Riddick, alias Dâm-Funk, a attendu près de vingt ans avant de sortir son premier album, Toeachizown. Comme il le raconte à Vibrations, pendant longtemps il a été chauffeur routier. Il se souvient que, dans la cabine de son poids-lourd, il écoutait de la musique pendant ses voyages... "J’ai des souvenirs très précis de trajets nocturnes à travers Los Angeles. J’écoutais Larry Heard, la house de Chicago, Loose Ends, toutes les productions des années quatre-vingt-dix qui me semblaient abouties, en rêvant secrètement qu’un jour les gens pourraient aussi découvrir ma musique. J’avais pris également l’habitude d’écouter les enregistrements que j’avais fait le jour ou la nuit d’avant. Quand je repense à cette période, je me rends compte à quel point ça m’a appris à ne jamais laisser tomber. Je ne me suis jamais battu pour que ça arrive, c’est vraiment venu tout naturellement. Certains pensent qu’il est nécessaire de faire du coude pour pouvoir se faire entendre, mais ce n’est pas du tout dans ma mentalité. Je pense que la seule chose importante c’est de rester intègre sans chercher à imiter ce qui est cool à un moment donné. Surtout, il faut laisser tout le temps nécessaire pour arriver à maturation".

A quelqu'un d'aussi intègre on ne va pas reprocher de s'être vendu au Dr. Martens... Surtout si, comme il le dit, son "but est de réintroduire le respect dû aux musiciens de funk".

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