lundi 15 juin 2009

Voilà les cigales ! Et que vibrent leurs cymbales...

Puisque cet espace est principalement consacré à la musique, annonçons le retour de celle qui rythme nos étés : le chant des cigales. Existe-t-il plus bel elixir que celui-là ?

Cela faisait quelques jours que j'avais vu le trou des larves dans la terre sèche du jardin, signe que certaines avaient déjà mué.

Hier, j'ai pu assister à cet épisode en direct...


L'occasion de me documenter un peu sur la bête et découvrir plein de jolis mots pour craner en société.

Les cigales ne chantent pas : elles cymbalisent. Il n'y a d'ailleurs que les mâles qui se livrent à ce passe-temps. Bien entendu, n'en déplaise à la fourmi, ce n'est pas par tempérament bohème ou artiste, mais pour attirer les femelles. Pardi. Il faut aussi savoir que les mâles cigales qui s'adonnent tout l'été à la cymbalisation, sont en quelque sorte des vieux beaux. Ils ne leur reste plus que ces quelques semaines d'été à vivre. Et encore, s'ils ne se font pas croquer avant.

En effet, la majeure partie de la vie d'une cigale se déroule sous terre, à l'état de larve. Cette période larvaire dure en général plusieurs années. "Les cigales sont dites 'hémimétaboles', en ce sens que les métamorphoses sont incomplètes puisque que le passage de la larve à la nymphe âgée se fait progressivement, au gré de mues successives" (www.insectes-net.fr).

Les larves se nourrissent de racines et creusent des galeries à l'aide de leurs pattes avant. A signaler que la structure de l'abdomen, grâce à un "mécanisme original de gouttières abdominales" (Wiki), canalise l'urine vers l'avant, afin de ramollir la terre qu'elle creuse. Ahhhh (soupir d'émerveillement), comme la Nature est bien faite.

La scène que j'ai pu observer hier, nous montrait la nymphe, sortie de terre, effectuer sa dernière mue. Elle s'était donc accrochée à une tige de lavande et, en quelques minutes, réalisa sa "mue imaginale" qui la transformait "en insecte adulte dit 'parfait', ou imago". Elle s'extrait verte et molle de sa carapace. Sèche et brunit en quelques heures, puis s'envole. Ne nous reste plus pour témoigner de son passage que son exsuvie, sa dépouille larvaire, et son "chant"...

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